Exposition Art dans la ville

Cinq artistes vont présenter leur réalisation, qui vont intégrer le quotidien des montiliens jusqu’au 3 novembre 2024 et émerveiller les touristes et amateurs d’art.

Ces artistes ont été sélectionnés, suite à un appel à candidature, par Montélimar-Agglomération pour l’installation d’œuvres d’art dans l’espace urbain.

Huit sculptures monumentales sont à découvrir pour la première édition de ce festival sur différents espaces publics, des Allées provençales au Cœur de ville.

Julien Cornillet, Maire de Montélimar, Président de Montélimar-Agglomération et Fabienne Menouar, Adjointe et Vice-Présidente à la Culture, ont souhaité que cette initiative participe de façon originale à l’attractivité du territoire, de la Ville et de son centre-ville. 

En effet, les œuvres monumentales vont capter les touristes, mais aussi les habitants de l’Agglo et des territoires alentours, qui vont pouvoir déambuler sur un parcours qui leur fera découvrir les Allées mais également les rues piétonnes, son patrimoine et ses commerces.

C’est donc un nouveau levier, culturel cette fois, qui vient dynamiser et animer le centre-ville de Montélimar.

Guide du visiteur

Huit sites symboliques de la ville de Montélimar ont été choisi pour recevoir une oeuvre :

1- Rond-point Charles Trenet : « La Heya XL » d’Alexandra Gestin

2- Rond-point Marchi : « La Plongeuse » d’Annick Leroy

3- Jardin public face au manège : « Olympe » de Quentin Armand

4- Parvis du théâtre : « La sphère Jordi » de Jordi

5- Rond-point  Kiki et Roger Latry : « L’acrobate » d’Annick Leroy

6- Le Fust : « Sous pression XL » d’Alexandra Gestin

7- Parvis de l’Hôtel de Ville : « Nena » d’Idan Zareski

8- Place des Halles : « Sous la pluie » d’Annick Leroy

Les cinq artistes

1- JORDI

Artiste, plasticien sculpteur, JORDI a d’abord été peintre « figuratif » puis « abstrait », tout en travaillant parallèlement la photographie argentique.

Par la suite et depuis plus de trente ans, l’évolution progressive de son travail de recherche l’a amené à créer une épure de caractère universel. Il s’agit d’une FORME, sorte d’archétype, composée de 2 lignes droites et 2 courbes, identiques deux à deux.

Avec cette forme, JORDI a mis en avant certes l’œuvre originale et le concept de « l’un », mais aussi celui du « multiple » comme écriture pictographique ou musicale. Ce langage unique, (excepté pour le médium photographique, qui lui, a conservé parallèlement sa propre identité), est devenu au fil du temps sa signature.

L’artiste ayant développé dans son enfance une grande curiosité pour les choses de la Nature… ce n’est donc pas un pur hasard si dans ses créations, (outre le travail avec la Lumière et les phénomènes de transparence, de translucidité), l’on retrouve des thèmes comme les « 4 éléments » : ciel/air, terre, eau, feu, la biodiversité et la Nature en général, la protection de l’Environnement, ainsi que la question du Temps.

Une réflexion autour des contraires souvent en référence au « Yin-Yang » complète ce versant « Art et Nature » omniprésent, à laquelle par ailleurs, la géométrie apporte aussi sa rigueur.

Ces fils conducteurs sont donc récurrents dans ses travaux de recherche.

« Pièce-unique » authentique, et aussi par ailleurs véritable « outil-visuel », lorsqu’il s’agit de « multiples », ce pictogramme est décliné en 2D et 3D et conserve sa spécificité propre, avec des médiums différents : œuvres sur papier, peintures, sculptures/installations, photographies/vidéos et design.

Une seule forme et plusieurs techniques comme « marque de fabrique » qui permet une approche transversale des pratiques artistiques, est un concept auquel l’artiste est très attaché, et qu’il souhaite total et radical. Ce langage est reconnu immédiatement, mais comme toute langue vivante, il évolue en empruntant sans cesse de nouveaux chemins.

Cependant, de ses débuts d’artiste paysagiste en référence à « l’Art écologique », à son travail conceptuel avec « la Forme » qui l’a fait connaître, JORDI reste fidèle à « l’Art anthropocène ».

Que ce soit avec un concept particulier de photographies plasticiennes, ou bien évidemment à partir de sa Forme/signature récurrente traitée au travers d’autres médiums, c’est avec un acharnement tranquille que JORDI continue donc de construire une histoire singulière, une œuvre conceptuelle forte, parfois humoristique ou ludique, et qui reste souvent « accessible ».

Site : jjordi.com

2- Quentin ARMAND

Né en 1977 à Royan, Quentin Armand a étudié à l’École d’Art Supérieure de Grenoble et de Pau ainsi qu’au Pavillon et la classe d’enseignement du Palais de Tokyo à Paris.
Son œuvre se caractérise très souvent par l’irruption de l’inattendu dans un univers faussement banal.
Ses dessins, parfois proches du roman graphique, tantôt stylisés ou évocateurs, dégagent une poésie noire ou faussement rose. Ils mettent en scène la vie en mouvement, les métamorphoses des êtres et des choses qui habitent l’artiste et qu’il “verse” sur le papier pour mieux les regarder au prisme de son paysage intérieur.
Comme dans ses installations, le fantasme et l’étrange apparaissent au fil de ses dessins. Les objets sont associés, empilés les uns sur les autres, assemblés dans les combinaisons les plus improbables, ambivalentes, hors-normes, qui parfois s’y confrontent mais jamais n’atteignent le grotesque ni le ridicule.
Le travail de Quentin Armand crée un espace narratif ouvert, dépourvu de tout début et de toute fin, où ce qui importe est le processus, l’effort, l’approche par projet, plus que le point de départ ou la conclusion.
Une œuvre où le décalage, dans tous les aspects du mot, est un concept fondamental, nous invitant à décaler le regard sur les objets du quotidien. Ce faisant, il nous engage à nous déplacer vers des espaces et des temps inconnus.
Olympe est une œuvre qui raconte l’histoire d’une colombe qui, dans un souffle, forme un nuage aux couleurs de l’arc-en-ciel, symbolisant à la fois la paix et les Jeux Olympiques.
Cette sculpture décrit le cheminement d’une transformation du monde invisible jusqu’au monde de la matière. L’abstrait devenant concret comme ce banc qui est un objet utile.

Site : quentinarmand.com

3- Annick LEROY

Sculptrice figurative, Annick Leroy née en 1951 est avant tout attirée par le mouvement. L’aspect contemporain est mis en relief par les mises en scène : décomposition du mouvement d’une symphonie, des corps en force et dans l’effort, corps suspendu dans l’espace ou par le choix des émotions : femme fauve sur un tabouret…

Annick Leroy n’aime pas le corps objet, elle cherche l’intensité et l’émotion sans étalage de la chair, elle représente l’individu dans sa nudité. Le mouvement des corps d’attitudes saisies « au vol » et l’expressivité des visages de la comédie humaine.

Mouvement rime avec déséquilibre.
« Abandonnons donc les lignes verticales qui ancrent solidement le corps à la terre !
Pour augmenter l’effet, utilisons le vide ! » Cette démarche m’a conduite à exploiter le bronze. 

Car si la terre cuite a besoin d’un appui solide, le métal peut être soudé et se déployer dans l’espace. D’où l’idée de fixer une plongeuse au bout d’un arceau de métal ou de relier un sauteur à une tige jaillissant d’un bloc de pierre.

D’où l’idée encore de mettre une sculpture en équilibre sur un fil grâce à un contre-poids. J’aime ce petit tressaillement de peur lorsque l’on prend des risques, sentiment que j’aimerais transmettre au spectateur quand il regarde une sculpture plonger en arrière ou sauter au-dessus du vide. (Texte : Annick Leroy)

Site : aleroy.fr

4- Idan ZARESKI

Idan Zareski de nationalité franco-israélienne est né à Haïfa, en Israël, il vit et travaille entre la France, le Costa Rica, et Miami. Idan Zareski a un parcours non conventionnel et surprenant. Très jeune, il a été immergé dans de multiples cultures et a vécu une vie riche en voyages entre l’Afrique, l’Europe et les États-Unis et l’Amérique latine. Il parle couramment plusieurs langues dont le français, l’anglais et l’espagnol.

A l’âge de 38 ans, il a décidé de tout arrêter pour suivre sa passion, la sculpture. Peu de temps après le lancement de sa série Bigfoot Family, Idan gagne rapidement une reconnaissance internationale avec ses sculptures monumentales. Née de sa passion pour encourager une conscience culturelle et la tolérance dans le monde entier, la famille Bigfoot a acquis une notoriété mondiale tout en promulguant son message d’unité. Idan Zareski a un grand talent pour représenter les émotions.

Ses sculptures sont touchantes, elles ont de la grâce. L’artiste parvient à capturer le moment de telle sorte qu’il nous fasse sentir naturellement connecté à son travail. Le corps humain a été modelé, formé et déformé à travers les siècles par d’innombrables sculpteurs, mais l’expression artistique novatrice d’Idan a réussi à le réinventer tout en préservant ces émotions puissantes qui nous touchent.

Selon Idan Zareski, «les pieds énormes de la famille Bigfoot rappellent les racines de notre passé, ils sont notre point d’ancrage sur cette petite planète fragile, nous rappelant que nous foulons tous le même terrain. Étonnamment, il n’a jamais fréquenté l’école d’art ni aucun cours d’anatomie.

Son don lui est venu comme un besoin, une envie, à laquelle il ne pouvait pas résister. « Je ne planifie pas mes sculptures, je ne dessine pas de croquis non plus. Mes expériences et mes émotions sont mon seul guide du moment.

« Quand je travaille, je me sens en communion absolue avec une force plus grande que moi ».

Idan Zareski façonne ses créations avec de l’argile, son matériau de prédilection.
Dans son atelier, vous trouverez le même outils utilisé par les anciens maîtres sculpteurs, les moules en plâtre, de l’argile, des anciens outils de sculpture. « Je suis toujours émerveillé par le fait que les émotions peuvent non seulement prendre forme, mais être partagées, sans un mot … dans un silence absolu. »

Son travail a déjà été exposé en France, en Italie, au Canada, au Panama, à Monaco, en Suisse, au Costa Rica, en Colombie, en Chine et aux États-Unis…

Ses sculptures ont été présentées dans de grandes foires d’art et lieux publics ainsi que dans plusieurs collections d’art et publications bien connues. Idan est également reconnu pour ses sculptures monumentales comme Bigfoot, Le Babyfoot, la Nena et le Siffleur qui ont élu domicile dans plusieurs villes autour du globe.

Site : idanzareskicom

5- Alexandra GESTIN

Alexandra Gestin est née à Guérande, petite commune française de la Côte d’Amour, reflet d’une tradition qui a autant de goût que sa fleur de sel. La brise soufflant sur les marais salants a vite transporté l’enfant du pays loin de sa Loire Atlantique et de son grand-père artiste-architecte, dans de fabuleux voyages qui ont exhalé sa passion pour l’art. En Afrique du Nord, la sculpture devient une évidence. En Asie, s’y mêle la philosophie du regard. Aujourd’hui, c’est en Belgique qu’Alexandra a posé ses bagages, là où souffle pour elle un autre vent, celui de la liberté. Elle s’y sent à l’aise pour sculpter.

« Tout visage est un endroit qui a marqué ma vie », disait Anna Gavalda. Il y a de ça dans l’œuvre d’Alexandra Gestin. Un visage, un regard, une photographie, et ses mains s’emparent de la matière.

Elle y puise toute l’énergie du sculpteur travaillant et retravaillant sans cesse l’argile. Le geste est beau, généreux. Ses œuvres sont vraies ; elles ont du style. Il lui faut le relief et l’épaisseur pour créer. Le dessin à plat n’est pas son domaine. L’instinct de l’artiste est tout en volumes contrastés : force et douceur, solidité et fragilité. En somme, une merveilleuse alchimie, qui fait l’œuvre et la personnalité d’Alexandra Gestin.
Alexandra Gestin possède un talent particulier où se mêlent force et sensibilité.
Elle sculpte les qualités de l’être humain comme un don fait à ce que la vie lui a permis de découvrir…

Un voyage, une philosophie, un visage… Son instinct la guide. Son esprit s’inspire.
Ses mains créent. « Enfants du monde » et « Les Sumos » sont les deux thèmes majeurs de son travail.

Site : alexandragestin.com

Une action culturelle qui fait écho à l’exceptionnelle exposition du photographe mondialement connu William Klein, pour la première fois en France depuis sa disparition, au Musée d’Art Contemporain à Montélimar. Plus de 150 œuvres réunies : photographies, livres, extraits de films…
Du 29 juin au 6 janvier 2025.
Entrée libre