Insolite : des guinguettes sous nos pieds dans le Centre-ville de Montélimar
Tout d’abord, ne vous méprenez pas, dissipons tout malentendu. Loin de l’endroit festif estival,« Guinguette » est un terme qui désigne ici un ouvrage de construction. Il s‘agit de galeries où on ne tient généralement pas debout et qui sillonnent le centre ville.
Le livre « Montélimar au fil des canaux, des canaux est des hommes »* nous en apprend plus sur ces réalisations.
C’est en 1726 que l’on trouve la première évocation de ces canaux. Un certain Monsieur Peytier, Balthazar de son prénom, marchand de Montélimar, demande l’autorisation de dériver les eaux du Roubion au niveau du Fust pour irriguer des terrains près de la porte d’Aygu.
En 1730 une nouvelle demande est effectuée pour alimenter un projet de blanchisserie.
L’utilisation des canaux s’étend à d’autres propriétaires en 1734.
Face au développement de la ville ces canaux ont perdus leur utilité première et ont disparus des regards, recouverts par les voies de circulation.
Pourtant, ils conservent toujours un rôle important en évacuant les eaux pluviales, en complément des réseaux plus modernes.
La Ville de Montélimar a récemment procédé à leur nettoyage, notamment en grattant le fond et en renforçant l’édifice. L’occasion de redécouvrir et de porter à la connaissance du grand public ces témoignages du patrimoine historique de Montélimar. Les guinguettes sont recensées en haut de la rue Pierre Julien, rue Montée au château, rue Monnaie vieille, Cuiraterie…
Julien Cornillet, Maire de Montélimar a pu visiter le tronçon de la rue Poyol, une véritable descente dans le temps.
* Pierre Duplan, Patrick Morand, Robert De Lauzun, en partenariat avec La Tribune et l’association le Patrimoine montilien et la Ville de Montélimar